Conseils autour de la grossesse

La puberté et le cycle menstruel

La narcolepsie et l’hypersomnie idiopathique n’ont d’effet ni sur la puberté, ni sur le cycle menstruel. Cependant chez quelques patientes, une aggravation de la somnolence et parfois de la cataplexie est notée autour de la période des règles. Une augmentation du traitement se révèle parfois nécessaire quelques jours avant.

La grossesse

Ni la narcolepsie, ni l’hypersomnie, ni ses traitements ne diminuent la fertilité, et donc devenir enceinte ne pose pas de problème particulier.
Il est primordial de préparer la grossesse, et une consultation à la fois chez le gynécologue et chez le spécialiste de sommeil s’impose. Les conseils pré-conception sont communs à toute grossesse :

  • La cessation du tabac et de l’alcool,
  • Une alimentation équilibrée,
  • La mise en place d’un traitement par acide folique,
  • La vérification de l’immunité contre la rubéole.

Cependant, les effets sur le fœtus des médicaments utilisés pour l’hypersomnie et pour les accès de cataplexie restent inconnus. Il est donc conseillé à toute femme d’arrêter son traitement avant conception. Un sevrage des médicaments devrait être fait en concertation avec le spécialiste du sommeil et le gynécologue. Aucune étude concernant le risque de malformation chez le fœtus avec le modafinil, le méthylphénidate ou les amphétamines n’a été réalisée.

Parmi les traitements de la cataplexie, les tricycliques, en dehors des traitements à fortes doses, n’entraînent pas ou peu de risques pour le fœtus. Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) augmentent le risque des malformations cardiaques. Cependant si la cataplexie est sévère, il se peut que le risque d’un traumatisme pour le fœtus lors d’une chute soit plus important que le risque dû au traitement. Dans tous les cas, l’état de grossesse nécessite une consultation spécialisée pour réévaluer la dose minimum réellement indispensable.
Chez certaines patientes, le sevrage complet n’est pas possible, et la grossesse demande alors un suivi conjoint par l’obstétricien gynécologue et le spécialiste du sommeil, vus les risques toujours inconnus pour le fœtus et le risque accru d’hypertension artérielle au cours de la grossesse avec les traitements contre la somnolence.

L’allaitement

Les effets chez le fœtus des médicaments stimulants ne sont pas connus, et il est conseillé de ne pas allaiter si l’on reprend son traitement après l’accouchement.

Le méthylphénidate, les amphétamines et le modafinil passent dans le lait maternel. Le risque pour le bébé des tricycliques semble discret, en dehors des traitements à fortes doses.

 

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